Laurent Pernot
Le grand rocher

La croisée des chemins – L’Arbresle
Val des Chenevières

L’ŒUVRE

Le grand rocher est une œuvre imaginée spécifiquement pour le site du Val des Chenevières. Façonnée par des conditions météorologiques parfois extrêmes depuis plusieurs siècles, la nature a ici éprouvé des événements qui ont marqué la mémoire des habitants ; les rivières de la Brévenne et de la Turdine ont débordé à plusieurs reprises, provoquant de terribles ravages sur les communes du Pays de L’Arbresle.

Au cœur de cet environnement, Laurent Pernot propose une sculpture qui s’apparente à un grand monument rocheux dont l’aspect reflète la richesse géologique de la région, et dont la silhouette, suggérant une érosion par les eaux, manifeste une fragilité indéniable. Autour de la rivière, l’artiste s’est ainsi attaché à retranscrire les crues qui ont marqué le territoire tout en abordant plus largement la notion de métamorphose dans la nature.

Au sommet, la présence d’un enfant et d’une végétation naturelle évoque la vulnérabilité de l’humain face à un monde en pleine mutation ; la figure juvénile symbolise l’espoir d’un renouveau porté par les nouvelles générations.

L’ARTISTE

Né en 1980, diplômé de l’Université Paris VIII puis du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, Laurent Pernot développe « une pratique polymorphe qui explore la condition humaine à travers le temps, le langage et la nature ».

Contemplatives ou méditatives, discrètes ou monumentales, ses œuvres manifestent souvent une atemporalité, interrogent les paradoxes inhérents à la mémoire et au vivant, et s’intéressent à des sujets qui transcendent les âges et les civilisations.

Ses recherches empruntent à l’histoire, à la philosophie et à la poésie.

LE CONTEXTE PATRIMONIAL

Le bassin versant Brévenne-Turdine s’étend sur une superficie de 440 km2. C’est un secteur historiquement très touché par les inondations, des textes d’archives témoignent de crues datant de l’an 1196. Au cours des dernières décennies, le territoire a connu plusieurs inondations, la dernière datant du 22 novembre 2016.

Au Val des Chènevières, un poteau indique les hauteurs des dernières crues avant l’aménagement, soit plus de 2 m au-dessus de l’actuel niveau d’eau. Pour affronter ces problématiques, le Syndicat de Rivières Brévenne et Turdine (SYRIBT) a été créé en 2006. En 2012, un Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) a été approuvé sur le territoire Brévenne-Turdine et permet de réglementer la gestion de l’urbanisme en fonction du risque d’inondation.