Didier Marcel
La colonne dorée
D’or et de vin – Saint-Germain-Nuelles
Bois des Oncins
L’ŒUVRE
La colonne dorée est à la fois une borne marquant l’orée de la forêt et un monument agricole. La sculpture est composée de moulages de bottes de paille empilés qui font écho par leur éclat à la pierre dorée locale. La culture de la parcelle et le rythme des saisons contribuent pleinement aux variations de cette œuvre. La Colonne dorée se réfère par son architectonique à l’ordre industriel inventé par Claude-Nicolas Ledoux, architecte visionnaire du siècle des Lumières. Un travail marqué par l’articulation entre les forces de la nature et le génie organisateur de l’Homme.
L’œuvre se situe également à quelques lieues du couvent Sainte-Marie de La Tourette édifié par Le Corbusier, autre architecte novateur, fondateur du mouvement moderne. Le XVIIIe siècle de Ledoux inaugure l’évolution progressiste des sociétés occidentales qui se propage notamment à travers le modernisme. Le siècle actuel constitue quant à lui un point d’acmé technologique, empreint de désillusions et de doutes quant au monde d’après.
L’ARTISTE
Né en 1961, Didier Marcel vit et travaille à Dijon. Son œuvre est présente dans les collections publiques du Centre Pompidou (Paris), du Musée d’Israël (Jérusalem), du Nouveau musée national de Monaco, du Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, ou encore du MAMCO Genève.
Il travaille la sculpture à grande échelle dans l’espace public qui aborde des méthodes de travail collectives liées à l’utilisation de technologies industrielles, où la question du local s’impose comme une réponse au global. Les formes qui composent ses sculptures sont obtenues par des moulages d’éléments naturels qui sont comme « déréalisées » par une somme d’opérations telles que cadrage, flocage des surfaces, redressement au mur ou mise en hauteur.
LE CONTEXTE PATRIMONIAL
Ce secteur est un exemple de la cohabitation complexe entre les activités humaines et la préservation des écosystèmes. Sur 95 hectares, le site est classé Espace naturel sensible en raison de la variété de sa faune et de sa flore. Les anciennes Carrières de Glay abritent de nombreuses espèces de chauves-souris ainsi que des plantes caractéristiques des pelouses sèches ou des éboulis.
Le bois des Oncins présente divers milieux forestiers, du fourré arbustif calcicole à la chênaie-charmaie. La zone est par ailleurs traversée par différents flux d’énergie et de transport : une ligne électrique aérienne très haute tension, une canalisation de transport de gaz haute pression, l’autoroute A89, sans oublier la fréquentation croissante des promeneurs et des visiteurs sur le Géosite des Carrières de Glay.